A L’AUBE DU XXIème SIÈCLE : TOLÉRANCE ET COMPLAISANCE TENACES ENVERS TOUTES LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES

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La violence envers les femmes, une réalité transnationale et transculturelle.
La réalité de la violence envers les femmes prend des formes différentes selon les sociétés, les cultures, mais l’existence de la violence envers les femmes est un phénomène, un fait social qui se retrouve de façon transversale dans toutes les classes sociales, les cultures, les religions, les situations géopolitiques.
Il n’y a aucune exception et la règle se confirme malheureusement tous les jours.
Effectivement, toutes les minutes, des femmes sont abusées, humiliées, agressées, violées, battues, exploitées, tuées, le plus souvent par les hommes qui les entourent et cela dure depuis des millénaires.

La violence s’exprime le plus souvent dans la sphère dite privée ainsi par exemple au sein de la famille avec le viol incestueux, les mutilations génitales, l’infanticide, la préférence pour le fils, les mariages forcés etc., au sein du mariage ou de la relation amoureuse : par exemple, le viol conjugal, les coups, le contrôle psychologique, le proxénétisme, le crime d’honneur, le femicide [meurtre des femmes], etc.
La sphère publique est aussi le lieu d’expression de violences envers les femmes comme le harcèlement sexuel ou moral au travail, les agressions sexuelles, le viol collectif, le trafic sexuel, la pornographie, le proxénétisme organisé, l’esclavage, les stérilisations forcées, etc.
La violence envers les femmes est plus souvent l’expression de la domination d’un individu, mais elle peut aussi être pratiquée de façon organisée par plusieurs hommes ou par un État (viols systématiques en Bosnie ou en Haïti).
Elle est trop souvent tolérée, excusée ou encouragée par le silence, par les discriminations, par la dépendance des femmes envers les hommes, par des justifications théoriques ou des approches psychologisantes à la source de stéréotypes voulant par exemple que les hommes soient incapables de contrôler leurs pulsions, notamment sexuelles, que les violeurs sont des malades mentaux, que les femmes aiment les  » vrais hommes », etc.
La violence dans le monde continuera parce que les lois ne sont pas faites pour des Guy Georges, des tueurs psychologiques, invisibles, tout puissants dans la sphère familiale à l’abri des témoins.
Ces hommes comme Guy Georges ont l’air charmant jusqu’à ce que sa proie ou ses proies ne soient à sa merci.
Il peut sembler être un honnête père de famille ainsi qu’un époux attentionné. Nous sommes dans un monde où l’image prime, le déguisement est facile ou on croit trop facilement ce qu’on voit.
Le ressenti émotionnel n’est pas visuel, ça se déguise sous un sourire où tout à l’air d’aller bien.
Le désespoir non plus est caché comme les yeux au beurre noir derrière des lunettes noires. Les bleus à l’âme sont invisibles.
Nous vivons dans un monde aveugle aux souffrances d’autrui, l’image, les stars, les autres empêchent le regard sur la misère humaine cachée au fond des êtres.
La violence est cautionnée par le silence. Comme en Tunisie, il faudrait que toutes les victimes aient le courage de dire «  ASSEZ ».
Les coupables ont été démasqués. Ceux qui étaient jusqu’ici protégés et regardés avec complaisance notamment par la France.
La France a montré son aveuglement au malheur d’un peuple opprimé depuis si longtemps. Comment peut-elle envisager d’arrêter les injustices dans son propre pays ?