Corps de femme-sexualité

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Je suis une écrivaine qui écrit avec son corps !
Mes romans,je les écris au travers des pulsions intériorisées parce que souvent inacceptables pour une société qui considère malgré ses dires qu’une femme vaut moins qu’un homme.
A travail égal, salaire inférieur. Beaucoup d’hommes vivent leur femme comme une terre colonisée. Elles portent leurs enfants d’où les harcèlements en cas de dispute ou de divorce,ou elles sont souvent punies physiquement, moralement et même parfois tuées.
Le cerveau reptilien de l’homme pense que la femme lui appartient d’où « les corps colonisés » des femmes.
Pour moi l’écriture du corps féminin est la seule possibilité de faire entendre autre chose que l’écriture intellectuelle mais c’est inacceptable la plupart du temps par les hommes comme par les femmes.
Cela revient à bousculer l’ordre des choses donc c’est dérangeant.On parle d’une « cause nationale pour les violences invisibles et toutes les formes de violences ».
L’idée est juste et bonne mais la concrétisation me semble difficile à mettre en place. Dernièrement,on a libéré un pédophile a qui un médecin avait prescrit du viagra.
Un enfant se fait violer. Un violeur récidiviste est libéré. Il va violer une jeune femme dans un parking. Début 2010 une femme se fait tuer par son mari alors qu’il était jugé dangereux mais il est libéré.
Un petit enfant se retrouve orphelin de sa mère. Comment, alors croire, que les violences invisibles seront prises en compte et que les victimes seront protégées ?
Je voudrais aussi dire que les femmes qui ont subi des abus de toutes sortes parfois dès l’enfance auront pour pour beaucoup d’entre elles des difficultés avec leur sexualité.
Ceci est un grand tabou que je trouve scandaleux.Le sujet devrait être pris en compte.Le corps est le réceptacle des violences invisibles comme des violences visibles.
On dégrade, on mutile un enfant, une femme,le corps somatisera,tombera malade.Pour une écrivaine,il y a une façon autorisée de parler de sexe mais n’abordons surtout pas la sexualité des femmes maltraitées.
Qu’elles se débrouillent et se taisent.Cette misère là,l a société ne veut pas l’entendre.On parle de l’identité nationale.On devrait parler de l’identité sexuelle féminine et cesser d’être emprisonnées par la peur de dire.Mon corps m’a sauvé du pire. Il a failli me détruire si j’avais continué ma vie en me laissant faire du mal.
J’ai supporté des violences psychologiques trop longtemps,ma mère aussi, elle en est morte.
Son esprit ne voulait plus vivre ainsi, son corps a suivi. Le sport m’a sauvé,redonné gout à la vie. Le sport m’a empêché de sauter dans la mort.
Mes livres parlent de la sexualité des femmes abusées physiquement et psychologiquement.Je pense que ce serait une évolution salutaire et saine de pouvoir en parler.