Journée de la femme du 8 mars 2010

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(Publié le 21 avr. 2010)
Je suis écrivaine. J’écris des romans sur les violences invisibles et sur les dégâts que cela engendre au niveau du corps et surtout comment le corps peut transformer une vie.Une activité physique qu’on aime nous permet de nous libérer de l’agressivité,du sentiment d’impuissance, de nos pensées obsédantes, laissant alors, la place à une imagination nouvelle et magique. Mes romans se situent entre la fiction et la réalité
Rebut 2010, on parle beaucoup d’écrits qui créent la polémique autour du sujet de la femme en tant que mère.
Si on parlait de la femme autrement que dans la maternité. J’ai personnellement trouvé beaucoup de bonheur en faisant de la danse et maintenant de la boxe.
C’est mon corps de femme qui vit,se réjouit de ces sports.Les violences invisibles, qui font partie de mon combat aujourd’hui, m’avaient ligotées,rendues muettes.
Mon corps ne s’est pas laissé faire. La danse d’abord, la boxe aujourd’hui m’ont sauvé du désespoir, du néant,du pire. La force, l’énergie vitale,l’envie de combattre ont court-circuité ma résignation, ma tristesse.
Quand je m’entraine à la boxe,je suis heureuse,je ne pense plus, je vis,je sens mon corps, je deviens vivante.
Je suis mère ,mais je suis aussi une femme. Par la pratique de la boxe, je récupère ce corps qui est mien et ça c’est un combat de vie que je fais pour moi et pour mes enfants.J’ai choisi la vie,mon corps me fait savourer le gout du plaisir, de la liberté et de bouger.
Boris Cyrulnik a dit « qu’on peut réparer la maltraitance par le corps« . C’est vrai, je l’ai expérimenté.Lorsque je m’entraine sur le ring au kajyn, je me dis « Tout peut arriver, j’y parviendrais ».
Je sens mon corps, sa force et j’y crois.