Sexualité des femmes, Patriarcat et Politique

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Le «secret défense» est bien gardé apprend-t-on lors des accusations contre Mr Balladur concernant l’année 1995 mettant en cause une possibilité de rapprochement avec les attentats de Karachi. Aujourd’hui, on dit «le secret de défense est bien gardé par ceux qui ont falsifié les documents » !
Toujours des mensonges, des trahisons, des intérêts qui passent en premier. Les femmes se font rares lorsqu’il y a des réunions politiques dans tous les coins du globe. Le monde est gouverné par les hommes. Leurs goûts, leurs désirs sont reflétés partout suivant leurs cultures. La sexualité est imprégnée par l’image et le désir que les hommes leur donnent et il semblerait que concernant cela, il y ait peu de dissensions entre eux. La pornographie représente une preuve ainsi que la mode vestimentaire des jeunes femmes et des très jeunes filles, qu’elles soient voilées ou habillées de façon à laisser voir leurs attributs. Pour les seniors, il n’y a pas de représentation, elles n’intéressent plus comme lorsqu’elles étaient jeunes, qu’elles se débrouillent avec leur image aucunement valorisée.

Au cinéma, il y a parfois une cinéaste qui s’exprime au travers d’une histoire et des interprètes mais il n’y a pas comme pour les hommes une uniformité ou toutes nous pouvons nous reconnaître.
La femme est sous bien des aspects une inconnue pour elle-même et les autres. Des femmes écrivent sur les femmes, mais, là non plus, on ne se reconnaît pas vraiment. Finalement, les femmes découvrent des parties d’elles mêmes pour s’identifier comme elles peuvent.
La femme est encore trop et en bien des points, sensible aux regards des hommes, à leurs désirs, à leurs envies. Nous subissons une hypnose médiatique dans de nombreux domaines qui nous incite à quelque fois nous voir autrement que celles que nous sommes réellement et à vouloir ressembler à une autre qu’à nous même. Nous sommes soumises à une schizophrénie malgré nous. Un regard faussé sur nous crée une situation de mensonge, de non sincérité envers nous même.
Nous les femmes, sommes crées par la société pour représenter ce qui nous est tacitement demandé sous forme de slogans publicitaires, de magasines, d’actrices, de pop stars, bref, surtout éviter de nous ressembler. Tout cela fait partie de la politique, d’une espèce de main mise et de contrôle dont nous ne sommes pas conscientes. Les industries pharmaceutiques s’enrichissent grâce à notre mal d’être et les chirurgiens esthétiques sont heureux leurs cabinets sont pleins.

La pornographie s’insinue dans nos désirs d’épilation pour le ticket de métro, ou devenir imberbe comme les petites filles. Le monde, les hommes politiques ont fréquemment des secrets bien gardés et la planète terre est souvent le reflet d’une manipulation gigantesque à une échelle mondiale. Comme pour le mythe familial, les dirigeants du monde voudraient échapper à toute critique et remise en question. Par le biais d’un mythe familial, le silence sera imposé avec une communication fausse au sein de la famille.
En politique, c’est pareil ; les mensonges sont camouflés, ils sont destructeurs comme des déchets radioactifs. Ils empoisonnent d’une façon invisible. Les secrets de famille ou politique, ça tue et ça pue. On lave son linge sale en famille comme en politique.
Freud avait évoqué l’interdiction faite aux femmes de s’occuper de sexualité même en imagination.
Nancy Friday a publié en 1991 « L’empire des femmes » qui fit beaucoup de bruit. Elle parla aussi d’un livre qu’elle avait écrit à la fin des années soixante sur l’imaginaire sexuel féminin, sujet qu’elle a repris avec « L’empire des femmes ». A ce moment là, il y a donc peu de temps, l’imaginaire érotique féminin était « terre incognita ». Les éditeurs de la planète entière étaient friands et curieux de découvrir le mystère féminin et de mettre en lumière ce continent noir qu’on appelle la Femme.

Aujourd’hui, je constate que l’évolution sexuelle de la femme dérape vers les désirs du patriarcat qui a toujours eu besoin de croire en la suprématie sexuelle de l’homme. L’homme redoute la sexualité féminine, il veut l’étouffer, faire en sorte que les femmes ne découvrent pas leur formidable pouvoir en matière de sexe. Une chose est certaine, les hommes ont réussi à diviser les femmes, et, cela ne va pas changer tout de suite.
Nous allons stagner, subir des violences visibles et invisibles. Ce seront nos secrets et ils deviendront aussi ceux de nos enfants. La planète gère cette réalité parfaitement bien et nous les femmes ne nous en rendons pas compte. C’est une tragédie dont les conséquences seront lourdes pour le monde. J’ai personnellement fait une enquête à ma façon pour découvrir ma propre identité sexuelle, j’en parle dans mes livres mais la censure des éditeurs pour ces réflexions de femme occidentale est sévère, même de la part des femmes.
Mes livres ne sont pas moins bons que bien d’autres. Leurs défauts proviennent de révélations sur le sujet parfois « in vivo »sans être du porno donc inclassable. Je livre des secrets qu’il faut laisser verrouillés. Je dirais que c’est une exploration qui m’a conduite à des découvertes dont jamais, je n’entends parler. Ce chemin pour me connaître est dangereux, je l’admets parce qu’inédit, aventureux et il n’a pas de représentations concrètes. Les féministes n’en parlent pas, c’est tabou et trop féminin. Comment ranger cela entre la vision de « la mère et de la putain » ? Le patriarcat veille soigneusement à ce qu’il ne puisse y avoir de transgressions, et à ce que la carte géographique ne se modifie pas concernant la sexualité des femmes et des hommes. Les secrets sont toujours bien gardés. Trop de transgressions, de découvertes seraient désastreuses pour le mythe masculin concernant la sexualité.
Le temps où les femmes avaient le vent en poupe pour des révélations érotiques et sexuelles est passé. Je pense que cela tient au fait que les femmes couchent facilement, contribuent aux sorties donc plus besoin pour un homme de faire des efforts pour séduire,les femmes s’habituent à ne plus être respectées et à la galanterie zéro, les maisons closes sont fermées, c’est gratuit pour le sexe. Le déshabillage d’une femme est rapide vu la mode. Les femmes se sont libérées, le patriarcat a bien joué et les femmes sans s’en rendre compte se sont soumises à son dictat.
Il souhaitait en savoir un peu plus sur le fameux et mystérieux « continent noir » de la femme. Aujourd’hui, pense le patriarcat, il faut arrêter cette évolution féminine, le contrôle a été mis en place subtilement, d’une main de maître. Les violences visibles et invisibles faites aux femmes regagneront en violence avec la crise qui engendre des naufrages dans les familles. La politique est un milieu toujours aussi machiste où les femmes ont intérêt à ne pas être trop remarquées pour leurs idées et leurs actions.

Une prise de conscience planétaire serait nécessaire pour endiguer les possibilités désastreuses concernant les petites filles et les petits garçons de ce monde, pour empêcher ces violences contre les femmes qui ne cherchent qu’à vivre sur cette terre au même titre que l’homme.
On est tous nés d’une femme, d’un être humain de sexe féminin qui mérite le respect comme n’importe quel être humain. Un grand pas sera fait lorsqu’on ne parlera plus « des droits de l’homme » sinon du droit « des êtres humains. »