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Il se pourrait que nous les femmes devrions nous dégager des projections et des croyances à notre égard ? Cela nous aiderait peut-être à nous frayer un chemin vers nous-même, vers ce que l’on ressent au plus profond de nous.
Une femme est faite pour donner, elle porte en elle les enfants,les met au monde,elle tient une place importante et pourtant,elle semble donner plus que recevoir.
Il est normal pour elle de donner, elle est faite ainsi, mais pas jusqu’à perdre son âme sa valeur, ce à quoi, elle aspire et croit.
La femme est dans une grande majorité ignorante d’elle même et de ses capacités.
Les féministes nous ont ouvert des portes essentielles pour nous aider à nous émanciper. Elles n’ont pas réussi à nous faire prendre conscience de la lourdeur des projections à notre égard.
Il faudrait pourtant que nous parvenions à nous penser et à nous voir par nous même.
Nous avons hérité d’une culpabilité qui vient de la nuit des temps, qui est transmis de générations en générations. Nous naissons accompagnées d’une culpabilité qui n’est pas la notre, qui est celle d’un très lointain passé, à l’époque d’Adam et Eve et de bien d’autres croyances.

Malgré nous, une emprise du passé nous enveloppe et nous portons, en plus de la notre, une histoire qui ne l’est pas. Tout cela devrait être révolu, enterré.
On traîne toujours le fardeau d’un corps souvent considéré comme impur, d’un corps battu, maltraité, violé, souillé, torturé sans compter notre esprit qui en fait les frais à savoir notre moral qui nous lâche, la culpabilité qui nous fait croire que tout est de notre faute.
Nous enfoncer devient une tache facile à accomplir. Nous avons tendance à devenir des victimes et celles qui échappent à ce destin, je leur dis bravo !
Comment, alors, réussir à préserver et à découvrir les trésors infinis, miraculés que personne n’a pu nous dérober ? Comment les transmettre à nos filles et à nos petites filles ?
Une seule possibilité ! Notre corps peut nous aider à nous sentir mieux, à nous dégager des pressions faites par le patriarcat, par les religions, bref, trouver les moyens pour redevenir neuve et revivre une vie qui serait la notre.
Il faudrait apprendre à croire en son corps. Pour cela, il sera nécessaire de désobéir aux injonctions et pressions extérieures ainsi qu’à nos propres injonctions intérieures qui nous conseillent de nous plier devant ce qui est censé être pour notre bien et la normalité.
Les femmes portent en elles une culpabilité qui ne s’est pas éteinte et qui conduit à accepter l’inacceptable. La culpabilité consciente ou inconsciente agit insidieusement contre nous même. Notre corps, incluant nos émotions qui sont dans une relation réceptive positive avec lui, peut nous faire vivre l’inimaginable.
Ainsi, une passion amoureuse qui surgit brusquement le corps réagit, les émotions sont activées, la vie fait son apparition en nous. Nous sommes happées dans un tourbillon de sensations et de vertiges inhabituels.
La même chose peut se produire lors d’un voyage ou un lieu vous remplit d’une émotion intense comme si vous connaissiez cet endroit ou encore devant une peinture qui fait jaillir quelque chose d’inconnu au fond de vous. Ce sont des découvertes de sensations merveilleuses qu’on n’oublie jamais. Rien ne sera comme avant.
Nous sommes face à quelque chose d’inconnu de nous. Dans la relation amoureuse, c’est exaltant car nous sommes deux à ressentir toute cette puissance merveilleuse qu’est le désir, même si c’est pour un bref moment. Nous rencontrons notre instinct de vie, notre libido, un feu se déclenche sans que nous l’ayons prévu.
C’est la rencontre, l’alchimie entre deux corps, nous vivons une émotion magnifique par le corps. Le corps ne ment pas, ne triche pas.
Notre corps peut nous apprendre beaucoup. Notre sensibilité est mise à contribution, l’énergie amoureuse, quand elle est vraie est un moteur de vie fantastique. Il est certain que vivre des émotions intenses dans un voyage ou bien avec une peinture est infiniment moins dangereux que l’aventure passionnelle ou on est deux à réagir de façon parfois différente. Ce n’est guère évident à gérer car déboussolant et inhabituel sans compter la culpabilité qui peut s’en mêler.
Le corps représente des choses bien distinctes suivant les religions et le patriarcat. Ce dernier est pour une libération des corps des femmes à son avantage et pour en profiter. Le corps devient un objet narcissique, les émotions, les sensations ne sont pas nécessaires, bien au contraire, voire inutiles.
Il faut que les corps soient jeunes et disponibles, la concurrence est grande, le marché des nymphettes et des jeunes femmes florissant.
Néanmoins si vous vivez une des expériences auxquelles, j’ai fait allusion plus haut, vous ne le saurez pas d’emblée mais vous comprendrez que votre corps à autre chose à vous offrir que l’apparence et qu’il regorge de possibilités à découvrir. Il ne ment pas, il fait partie de notre instinct de vie, de notre intuition.
Personnellement, j’ai eu beaucoup de mal avec mon corps, c’est encore difficile parfois, mais, j’apprends à l’écouter, à lui faire confiance. Le sabotage concernant le sujet portant sur le corps féminin, la sexualité et la culpabilité agit encore trop souvent. Nous, les femmes demeurons encore une énigme à déchiffrer…
Chacune à sa façon !
Il se pourrait que la chirurgie esthétique soit une façon de réparer une blessure du corps invisible pour certaines femmes et ainsi transformer leurs corps pour être neuves du passé ?