Hello Emmanuelle (partie 07)

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IMG_3243Noémie éclata de rire en disant : « Vivement que ça se passe, ça ne te fera pas de mal ».

Nous avons ri à l’unisson en trinquant. Puis, Noémie me parla de son futur plan sexuel pour moi. Le champagne me montait agréablement à la tête, j’étais prête à entendre quel serait mon second acte à accomplir.

Je n’en croyais pas mes oreilles. J’allais prendre un train pour Genève et rejoindre un autre inconnu. Le voyage sera offert, le taxi aussi pour aller à la gare et pour le retour. Noémie me donnait la consigne de ne pas prendre trop de tenues vestimentaires car je n’en aurais pas besoin. Je voulais plus de détails. Il s’agissait d’une épreuve à passer pour surmonter le peu de sympathie que j’avais pour mon enveloppe charnelle, me précisa-t-elle. J’étais curieuse. Je souhaitais en savoir davantage mais Noémie me fit comprendre que ce serait une surprise. Il valait mieux que je ne sois pas préparée d’avance pour ce nouvel acte. Je la suppliai en vain d’être plus explicite. Rien n’y fit, elle ne céda pas. J’avais le choix de ne pas me rendre à Genève ou bien de m’y rendre mais en acceptant ses conditions. Elle me rassura en disant que je pourrais l’appeler à tout moment et aussi revenir à Paris plus vite que prévu. En clair, je n’étais ni piégée ni cloîtrée. Mais si j’accomplissais cet acte, il faudrait que je fasse ce que l’inconnu me demande. Je la regardais effarée. Noémie me dit :

« Ma biche, ne te fais pas de soucis, je connais l’homme que tu vas rencontrer si tu vas à Genève. Il ne t’a pas mangé, celui du Sofitel. Il t’a même fait du bien, tu me l’as avoué ».

J’étais franchement surprise et inquiète. Qu’est-ce que j’allais dire à Lucas ? Inconsciemment, il devenait ma planche de salut pour reculer sur ce coup-ci. Noémie répliqua :

─ « Débrouille-toi, ton mari sait s’arranger pour te mentir quand il te laisse. Fais comme lui. Sois cool ma biche, tu es une grande fille maintenant et Lucas n’est pas ton papa. »

Je ne pus m’empêcher de sourire à cette phrase. Mon mari mentait effrontément, me trompait et moi, j’étais en train de penser que j’allais le trahir. Noémie avait tapé dans le mille en parlant de Lucas. C’était réglé, j’allais partir pour Genève tous frais payés. Le côté « pute » me plaisait et cela me ravissait de sortir du rôle de l’épouse bobonne. Si Lucas savait qui j’étais, il ne pourrait pas y croire. Il me voyait toujours la même, une femme fidèle, tranquille mais pas assez obéissante à son goût. J’avais un coté révolté, insoumis qui surgissait de temps à autre. Lucas interprétait cela comme des caprices. Comme mes parents, il avait tenté de parfaire mon éducation sans succès. Il avait fini par abandonner. Il ne se méfiait pas de moi et pourtant il faut se méfier des apparences et de l’eau qui dort. Même moi, je m’étonnais et je n’en étais qu’à mes débuts. Nous nous sommes quittées, je me sentais bien. Noémie paraissait contente de l’évolution de mes aventures de libération.