Matti King, une des héroïnes du prochain conte de Clémence Cousteau

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Dans les coulisses du shooting photo de ce qui sera prochainement le premier conte universElles, un conte musical aux héroïnes féminines écrit par Clémence Cousteau : me voici, Matti King qui endosse le costume de Wonder Woman pour combattre les pervers sexuels qui peuplent la planète Terre et qui opressent femmes et enfants.
Crédits stylisme : Singing Birds & Laughing Bees
Crédits photo : Jean François Aloisi

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Me voici à l’œuvre ! Ce n’est que le début d’un vaste nettoyage pour débarrasser la planète Terre des violences masculines.

Hello Emmanuelle (partie 13)

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LA RENCONTRE AVEC KYLE

Je rêvais à une autre vie, une vie d’où surgiraient brutalement, une suite d’événements, qui m’obligeraient à changer de cap. Les habitudes, mêmes mauvaises, sont difficiles à quitter. Changer de vie et de coutumes, c’était se mettre en danger et renoncer à une pseudo sécurité. La voix de Kelly me parvint en même temps que je réalisais que la voiture s’était immobilisée. « Eh, l’intello, c’est pas le moment de réfléchir sur ta vie. T’es en mission, ne l’oublie pas. T’endors pas sur tes lauriers ». Nous étions arrivés à destination. La voiture était garée devant un hôtel particulier. Je ne voyais plus le Rhône, je n’avais plus de repères. Tout cela me paraissait extraordinaire. Il me semblait que je ne verrais jamais Kyle, que ce n’était qu’un rêve. Il ne faisait pas tout à fait nuit, la lumière ambiante s’assombrit quand les nuages se bousculaient dans le ciel zébré d’éclairs. J’entendais le tonnerre qui grondait au loin. Il faisait lourd et chaud. J’enlevais mon imperméable. Le chauffeur s’occupa de mes bagages. Le porche de la maison était allumé. Il y avait de la verdure, des arbres et une petite pelouse. Le chauffeur me précisa qu’il y avait un joli jardin derrière la maison. J’étais surprise de l’entendre parler, il n’avait pas desserré les dents de tout le trajet. On aurait dit qu’il portait un masque tant les traits de son visage était durs et immobiles. Cela rendait l’atmosphère encore plus inquiétante. La porte s’ouvrit et j’aperçus Kyle. Il était assez grand et svelte. Il devait avoir la quarantaine, son crâne était rasé. Il ressemblait à Yul Brenner, un acteur dont j’avais vu des vieux films à la TV. Je le trouvais assez beau. Il ne ressemblait pas à ce que j’avais imaginé. Il était mieux. Je sentais qu’il pourrait me plaire. Il portait un costume noir qui lui seyait. Je me sentais intimidée et je pensais « je me sens comme une « pute »qui débarque. » Kelly me rétorqua aussi sec : « T’en es une pour le week-end.» L’homme vint à ma rencontre et m’embrassa galamment la main.