Mouvement des Gilets Jaunes, où sont les revendications des femmes ?

Share

On est dans une période révolutionnaire mais je suis dégoûtée que les violences sexuelles et autres contre les femmes et les enfants ne sont pas inclus dans ces revendications ou les mâles ont la parole et sont au premier plan.

Il n’y a jamais eu autant de femmes dans les rues en même temps que lors de la manifestation des Gilets Jaunes du 24 novembre 2018. Ce fût une immense surprise !

Seulement c’est comme d’habitude, occulté, mis en arrière plan. La révolution okay mais dans ce pays il y a des femmes et des enfants bon sang !

Sans les femmes Messieurs les Gilets Jaunes vous ne seriez pas nés !

Tant de femmes sont mortes tuées par leurs conjoints, d’enfants par leurs pères par des abrutis incapables d’assumer le divorce qui deviennent des assassins.

Notre justice libère les violeurs d’enfants, de femmes, de filles !

Les Gilets Jaunes, les ambulanciers, le masculin l’emporte partout pas parce qu’il le mérite mais il s impose égoïstement oubliant les milliers de femmes en détresse, les pro-prostitution qui considèrent que vendre du sexe c’est un boulot, mais Messieurs marre de vos exigences sexuelles et vos rêves de garder vos privilèges sur les femmes!

Ca va péter, je vous le jure et votre porno et vos fucking privilèges sauteront. C’est inéluctable. #meetoo, #balancetonporc sont nés et croyez moi les barreaux c’est bientôt pour ces hommes en vue, violeurs qui nient comme Cahuzac face à nous à la télévision. Eux c’est idem la main dans la culotte ou prête à cogner sur une femme pas obéissante !

Toujours les hommes devant la scène de vie politique et les femmes à l’arrière plan.

Stop au Parrain des films de Martin Scorsese le symbole d’un machisme puant et à dégommer.

Oui aux Gilets Jaunes mais aussi oui aux revendications des femmes, de leurs droits suspendus à un fil par des machos qui font des lois pour satisfaire leur supériorité de mâle ! A vomir cet égo masculin égoïste sans préoccupations pour leurs filles, soeurs, mères et  grands mères !

Ca doit changer, la parole est aussi aux femmes, à nous de la prendre et faire comme les hommes. Oui des femmes sont avec eux, au printemps arabe aussi et on a vue le résultat !

Les hommes ne pensent qu’à leurs gueules ça a toujours été ainsi depuis des millénaires !

Je pense qu’il est temps que ça change !

Renouvellement pour l’année 2019 !

Share

J’ai écrit un premier livre «La Femme Aux Miroirs» car mon reflet dans un miroir m’a été intolérable à partir de l’age de 14 ans.
L’image de la femme que je devenais ne me plaisait pas, j’avais l’impression de voir un monstre.
J’ai subi l’inceste à 5 ans et j’ai fait un rejet de mon aspect charnel.
Aller chez le coiffeur, être face à un miroir ou dans un salon d’essayage depuis l’age de 14 ans a été une torture pour moi.

Cela a étonné Sandra qui me coiffe ou me maquille si besoin pour des interviews ou des photos et quand elle me tend le miroir je détourne mon visage et je dis, non.
Quand je croise un miroir, j’hésite à me regarder, c’est dommage mais c’est ainsi, j’ai été cassée dedans quelque part en moi. Personne n’a pu m’aider à déchiffrer cela.
Je ne supportais pas qu’on me prenne en photo déjà très jeune.
Voici donc des photos que j’ai faites car l’occasion s’est présentée à moi.
Étrangement le Brésil est présent et c’est le pays qui m’a le plus marqué. «La Femme Aux Miroirs» se passe en partie là-bas.

J’ai rencontré Nathalia, une photographe Brésilienne via Sandra. J’ai vu les photos dont parle Sandra sur toutes ces femmes de pays différents. Je les ai trouvé magnifiques. Nathalia m’a parlé des Brésiliennes, de la sororité qui existe dans son pays, c’est une militante féministe.
Le destin est parfois génial. J’ai eu peur de regarder les photos bien que j’en avais fait d autres mais à chaque fois c’est pareil. Chaque fois je suis surprise du résultat car je cherche le monstre mais il n’apparaît pas. C’est moi, une femme doublée d’une petite fille, toute heureuse de s’être maquillée traumatisée par un beau père qui a brisé un miroir de coiffeuse dans la chambre en lançant un tube de rouge à lèvres contre la glace qui a fait éclater mon reflet en mille morceaux.

Il était en rage contre moi, parce que je m’étais fardée comme si j’avais commis un crime.
Je pense que cette scène a été déterminante pour mon problème de miroir et sans doute d’autres choses happées par mon amnésie qui fut très longue.
Je suis une militante féministe et je lutte aussi contre le viol, les viols d’enfants et contre l’inceste qui m’a coupée de moi même de très longues années.
Mes livres sont des romans où la fiction et la réalité se mélangent, une sorte de miroir d une âme cassée.

Je vous invite à lire deux textes rédigés par Sandra et Nathalia :

Je m’occupe personnellement de la beauté de Matti depuis des années et une relation de confiance s’est créée au fil du temps. Je connais son histoire et son vécu mais ce qui m’intéresse c’est la femme quelle est aujourd’hui et ce que son visage nous raconte…. Cette aventure a démarré lors de ma rencontre avec Nathalia, photographe, pendant une séance photo mettant à l’honneur des femmes de couleur et métissées afin de défendre le bien vivre ensemble et les origines diverses qui font la richesse de notre pays. Nathalia, d’origine brésilienne a adhéré totalement à ce projet et quand j’ai soumis l’idée à Matti de la mettre en scène lors d’un shooting photo, Nathalia est devenue une évidence par sa sensibilité sur les sujets qui touchent Matti mais aussi par sa sensibilité artistique et son ouverture d’esprit. Leur rencontre a été à la fois légère et profonde, douce et volontaire ce qui transpire d’ailleurs dans les photos réalisées d’où se dégagent force et fragilité. J’ai souhaité pour ses looks des vêtements qui lui sont propres donc familiers et dans sa mise en beauté des coiffages et des maquillages différents à l’image de Matti, une femme plurielle.Sandra PRADUROUX – Consultante en Style –
Matti a instantanément été une très belle rencontre dans ma vie. J’ai connu son histoire avant de la connaître elle-même et la douceur et la délicatesse avec lesquelles elle a partagé son chemin avec moi m’ont beaucoup touchées. Etant moi-même impliquée dans le féminisme au Brésil, mon pays d’origine et où j’ai vécu 21 ans avant de venir en France, cela m’a énormément inspiré d’avoir croisé en Europe une figure si forte et si active dans notre lutte en tant que femmes. La réflexion féministe d’aujourd’hui implique aussi un activisme du corps comme un langage de l’émancipation et comme photographe, j’essaie de participer au maximum de cette construction et déconstruction d’évidences. De plus, étant donné que le féminisme brésilien est basé surtout sur la sororité, c’était un honneur pour moi de pouvoir soutenir le combat de Matti avec cette séance photo.Nathalia – Photographe