La dictature masculine depuis des millénaires

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Nulle comme chaque année la «seule» journée de la femme. Cet évènement a été peu relayé par les medias et en plus d’une façon qui ne met pas en exergue à quel point les violences psychologiques, physiques, les viols, harcèlements en tous genre, minent la vie d’un grand nombre de femmes, quand elles restent en vie et ne se suicident pas par désespoir de ne pas être entendues ni écoutées. Pas un mot sur les violences et les viols, rien ne transparaît comme si c’était une journée pour les boutiques, les fleurs, toujours dans un but commercial et non pour se soucier que des violences contre les femmes tuent chaque jour ou détruisent des vies et certaines deviennent des mortes vivantes. La «pauvre journée annuelle de la Femme» révèle le déni dont la France est coupable.
Le rugby intéresse plus les médias que la « journée » de la femme. Ce jour-là, un grand moment a été consacré à ce sport qui a été commenté en premier aux infos et concernant les femmes, les médias ont montré de long en large des femmes qui ont réussi à s’imposer et à monter leur propre entreprise, comme si c’était à portée de main de toutes les femmes avec le message d’ignorer à quel point des coups ou des humiliations répétées peuvent briser le moral et les capacités de n’importe quelle femme même celles qui sont passées comme un exemple aux infos.

Façon perverse de diminuer les autres femmes qui face à des violences ne pourront peut-être jamais relever la tête et décideront, qu’elles soient mères ou pas de quitter la vie tant la souffrance qu’elles subissent est insupportable. Belle pub gratuite pour les élues qui sont passées à la TV comme exemple de réussite mais quel rapport avec les violences ? C’est fou de transformer une sinistre réalité comme si elle n’existait pas ! Ça me rappelle Gardner l’avocat des pédophiles. Tout est fait en France et ailleurs pour minimiser les violences que subissent les femmes ainsi que les morts suspectes dont Yael Mellul, avocate spécialisée dans les violences faites aux femmes, tente de mettre en pleine lumière : les suicides forcés.

Ces suicides forcés arrivent à des femmes qui, désespérées de ne pouvoir trouver d’aide nulle part, s’échappent parfois de l’enfer conjugal en se donnant la mort. C’est une sinistre réalité mais qui n’est pas prise en compte. Cela peut être aussi bien, la fille d’un homme important, sous l’emprise de son père qui l’enferme peu à peu dans une bulle dont elle ne pourra s’échapper sinon par la mort ou par sa mort à lui. Les violences familiales et conjugales sont liées et se répercutent sur la vie des victimes et leur descendance. De cela non plus, il n’est jamais question. Les causes à effet des violences, des suicides n’interrogent pas sur le comportement de certain(es) adolescent (es).

Il existe un tabou de parler des violences que subissent les femmes et aussi les enfants, témoins et victimes de ces drames. Les actualités de cette soirée du 8 mars 2014, aux actualités, montre que les violences faites aux femmes sont révélées avec parcimonie. La domination masculine est puissante et la justice incapable de démêler les histoires qui virent parfois à la mort « suicide forcé » des femmes qui ne trouvent aucun réconfort, ni de main tendue pour les aider à s’extirper de cette terrible toile d’araignée.
Je suis indignée par le peu d’intérêt que la moitié de l’humanité suscite.

Le système patriarcal est mortel et tout est fait pour que les femmes ne puissent pas se révolter, contre ce que nombre d’entre elles subissent, car on n’en parle pas tout haut. C’est le secret des sphères privées ainsi que les mortes par suicide! La politique, les medias, le cinéma, l’édition. Et tout est fait pour que rien ne change et que les 8 mars, retombe comme un soufflet chaque année.
J’accuse l’état, la justice de laisser les femmes sans lois véritables pour les protéger et de poursuivre ainsi la voie imposée par un système patriarcal désuet et meurtrier. Depuis des lustres les femmes sont soumises à une dictature patriarcale et sont utilisées à des fins qui ne leur rendent pas honneur! Des milliers de femmes comme dirait, l’écrivaine Benoite Groult, sont nées sans droits. Aujourd’hui nos droits sont en danger et il n’y a personne pour nous défendre sinon nous-mêmes!

Est-ce que les femmes sauront s’unir pour vaincre la domination masculine qui les étouffe ? Est-ce qu’elles pourront créer des buzzs qui démoliront les magazines féminins ajustées au goût des hommes avec les photos de gamines a moitie nues et auxquelles les femmes ne peuvent pas s’identifier ? Nous sommes enfermées dans un monde sans référence pour une majorité de femmes et par une dictature masculine liée à tous les gouvernements qui tente de broyer les libertés si difficilement acquises dans un silence assourdissant et cela dans le monde entier! Tant de femmes n’en sont pas conscientes ! C’est fait exprès pour étouffer toute rébellion possible et les médias y contribuent. Les femmes en accord avec cette dictature masculine bénéficient de privilèges, certes, mais ont renoncé à leur propre liberté. Peut-être ne s’en rendent elles pas compte subjuguées par les honneurs d’être obéissantes à un système patriarcal qui tue et broie celles et ceux qui ne suivent pas. L’Union Européenne est un danger pour les femmes et leurs droits. L’Espagne a été un avertissement de taille.

Oser revenir avec un tel aplomb pour supprimer ce que l’ancien gouvernement avait mis en place pour les femmes, c’est d’une violence inouïe. Les USA tentent aussi de réduire les droits des femmes. J’avoue avoir du mal à comprendre comment la moitié de la terre vit avec le syndrome de Stockholm ou anesthésiée et soumise à la dictature masculine qui perdure depuis des millénaires. Comment est-ce possible qu’il n’y ait pas un soulèvement de femmes tel un raz de marée géant tant les injustices que subissent les femmes dans le monde sont immondes et abusives ?
Jusqu’à quand les femmes vont-elles supporter que seuls les hommes dirigent le monde, et leurs choix de vies?