Parfois la compassion est difficile.
Quand vous verbalisez des choses terribles qui vous sont arrivées à la lisière de l’insupportable à entendre, les gens peuvent avoir du mal à enregistrer vos paroles.
C’est une sorte de protection qu’ils mettent inconsciemment en place pour se protéger eux-mêmes, afin de ne pas être atteints par ce qu’ils ne connaissent pas.
Cela pourrait devenir ingérable et intolérable à assumer. Pourtant vous, vous l’avez enduré, subi et vous êtes encore là. Vous faites partie de ce monde.
Il y a de grandes chances que vous ne soyez plus jamais la même personne. Quand on subit des violences quelles qu’elles soient et qu’on y survit, c’est qu’il y a en nous cette parcelle magique inviolable.
Nous possédons tous et toutes ce pouvoir magique de nous préserver dans « notre coffre fort intime ». Personne ne peut atteindre cette zone de nous même.
Parfois, il se peut que nous ne soyons plus en contact avec cette parcelle de nous miraculée. Mais au fur et à mesure du temps, nous pouvons faire l’expérience d’une transformation personnelle qui nous permettra de nous retrouver.
C’est un processus long qui demande beaucoup de courage et de volonté. Chacun de nous doit trouver son propre chemin, non pas pour oublier, mais pour se reconstruire, malgré les dommages que nous avons subis.
Je parle des violences visibles et invisibles, psychologiques, viols, incestes, le pire qui traumatisent un être humain, enfant, femme ou homme.
Je ne prêche pas pour apprendre ce qui peut arriver à beaucoup d’entre nous dans bien des cas, mais, je parle en connaissance de cause : cette misère nous poursuit même la nuit dans nos cauchemars.
Nous, qui sommes victimes ou avons été victimes, j’ai compris que la société, les politiques, le monde sont indifférents à ces problèmes.
Nous sommes des êtres à part, nous gardons cette part de nous dans le silence, dans l’ombre et dans le secret.
Comment sortir de cet enfermement ou bien souvent nous avons été mis parce que confiants, nous avons été trahis par des personnes de notre entourage ou d’ailleurs.
Clarissa Pinkola Estes parle du « Spirit Child » de « l’enfant miraculé », qui devenu adulte, reçoit l’appel de l’intérieur de lui, de ses entrailles pour aller retrouver son entièreté, son unité d’être humain, qu’il avait à la naissance.
(Il m’est difficile de traduire en français les ouvrages de Clarissa Pinkola Estes. Les mots en Anglais sont infiniment plus forts et plus justes.)
Je vous conseille de trouver des livres de cette auteure, car l’enfant en nous a les clefs pour nous sortir de notre toile d’araignée et c’est aussi un enfant courageux qui a fait ce qu’il a pu pour se préserver.
On s’est laissé enfermer souvent par amour, parce que, on avait confiance. Pour ma part, j’ai beaucoup voyagé dans mes ténèbres.
Ces voyages sont effrayants, c’est noir, tout est noir. C’est comme être au bord d’un gouffre à la recherche d’une main tendue. On peut attendre longtemps.
La lumière est là quelque part, mais,je pense que la seule personne qui pourra la voir,c’est nous même. La compassion, pour ma part, je n’y crois pas beaucoup même de la part de la justice. Cette dernière relève du subjectif, du vécu de la personne sur qui on tombe. Comprendre signifie accepter de voir et de croire ce qui est horrible, injuste et innommable!
Ma propre expérience de vie ainsi que les horreurs qui se passent dans le monde, sont des évènements inintéressants à coté de l’argent, du football, des banques etc.
Pour aller vers la lumière, il faut avoir de la compassion pour soi même, supporter la solitude qui sont des projets ambitieux et dangereux. On se retrouve seul face à l’indifférence.
J’ai réussi à passer ce cap mais, plusieurs fois, j’ai failli me laisser emporter par une énorme vague de détresse et de tristesse.
Il faut de l’aide, c’est certain, car c’est un voyage risqué que d’aller vers la lumière via les ténèbres. Pour ma part, je n’ai pas trouvé de raccourcis.
Il faut s’accrocher, aimer la vie très fort, et sans doute avoir un peu d’estime et d’amour pour soi même, sinon gare aux abîmes.
Les abîmes, les failles en soi, on les rencontre, il n’y a pas de possibilités d’y échapper. Après, on peut trinquer avec soi même, avoir confiance parce que ce dangereux voyage nous aura appris de quoi, nous sommes capables.
Est il possible de se réconcilier avec un dur passé, avec celui ou celle que nous avons été ?
Je pense que oui, mais sincèrement je me serais bien passée de tout ça, mais les regrets ne servent à rien. Le positif que j’en ai tiré, est d’avoir découvert que j’étais courageuse et résistante.
Je pense que les sports que j’aimais m’ont empêché de sombrer et m’ont permis d’affronter la solitude et le désespoir.
Le corps trinque, seulement les sociétés occidentales ne voient pas le corps de l’être humain comme un sanctuaire en possession d’un « coffre fort intime », et doué d’une mémoire traumatique. Le corps est une espèce de machine qu’il faut rafistoler, par la chirurgie, les médicaments. Tout cela est vu au travers de la science, du rationnel, alors que notre corps est intelligent, intuitif et instinctif.
Le corps en occident est un objet de représentation. Pourtant, ce corps peut nous aider dans bien des cas. Il est nécessaire de l’apprivoiser, d’apprendre à l’écouter.
Notre corps sait des choses que la raison nous empêche d’entendre.
Quand vous verbalisez des choses terribles qui vous sont arrivées à la lisière de l’insupportable à entendre, les gens peuvent avoir du mal à enregistrer vos paroles.
C’est une sorte de protection qu’ils mettent inconsciemment en place pour se protéger eux-mêmes, afin de ne pas être atteints par ce qu’ils ne connaissent pas.
Cela pourrait devenir ingérable et intolérable à assumer. Pourtant vous, vous l’avez enduré, subi et vous êtes encore là. Vous faites partie de ce monde.
Il y a de grandes chances que vous ne soyez plus jamais la même personne. Quand on subit des violences quelles qu’elles soient et qu’on y survit, c’est qu’il y a en nous cette parcelle magique inviolable.
Nous possédons tous et toutes ce pouvoir magique de nous préserver dans « notre coffre fort intime ». Personne ne peut atteindre cette zone de nous même.
Parfois, il se peut que nous ne soyons plus en contact avec cette parcelle de nous miraculée. Mais au fur et à mesure du temps, nous pouvons faire l’expérience d’une transformation personnelle qui nous permettra de nous retrouver.
C’est un processus long qui demande beaucoup de courage et de volonté. Chacun de nous doit trouver son propre chemin, non pas pour oublier, mais pour se reconstruire, malgré les dommages que nous avons subis.
Je parle des violences visibles et invisibles, psychologiques, viols, incestes, le pire qui traumatisent un être humain, enfant, femme ou homme.
Je ne prêche pas pour apprendre ce qui peut arriver à beaucoup d’entre nous dans bien des cas, mais, je parle en connaissance de cause : cette misère nous poursuit même la nuit dans nos cauchemars.
Nous, qui sommes victimes ou avons été victimes, j’ai compris que la société, les politiques, le monde sont indifférents à ces problèmes.
Nous sommes des êtres à part, nous gardons cette part de nous dans le silence, dans l’ombre et dans le secret.
Comment sortir de cet enfermement ou bien souvent nous avons été mis parce que confiants, nous avons été trahis par des personnes de notre entourage ou d’ailleurs.
Clarissa Pinkola Estes parle du « Spirit Child » de « l’enfant miraculé », qui devenu adulte, reçoit l’appel de l’intérieur de lui, de ses entrailles pour aller retrouver son entièreté, son unité d’être humain, qu’il avait à la naissance.
(Il m’est difficile de traduire en français les ouvrages de Clarissa Pinkola Estes. Les mots en Anglais sont infiniment plus forts et plus justes.)
Je vous conseille de trouver des livres de cette auteure, car l’enfant en nous a les clefs pour nous sortir de notre toile d’araignée et c’est aussi un enfant courageux qui a fait ce qu’il a pu pour se préserver.
On s’est laissé enfermer souvent par amour, parce que, on avait confiance. Pour ma part, j’ai beaucoup voyagé dans mes ténèbres.
Ces voyages sont effrayants, c’est noir, tout est noir. C’est comme être au bord d’un gouffre à la recherche d’une main tendue. On peut attendre longtemps.
La lumière est là quelque part, mais,je pense que la seule personne qui pourra la voir,c’est nous même. La compassion, pour ma part, je n’y crois pas beaucoup même de la part de la justice. Cette dernière relève du subjectif, du vécu de la personne sur qui on tombe. Comprendre signifie accepter de voir et de croire ce qui est horrible, injuste et innommable!
Ma propre expérience de vie ainsi que les horreurs qui se passent dans le monde, sont des évènements inintéressants à coté de l’argent, du football, des banques etc.
Pour aller vers la lumière, il faut avoir de la compassion pour soi même, supporter la solitude qui sont des projets ambitieux et dangereux. On se retrouve seul face à l’indifférence.
J’ai réussi à passer ce cap mais, plusieurs fois, j’ai failli me laisser emporter par une énorme vague de détresse et de tristesse.
Il faut de l’aide, c’est certain, car c’est un voyage risqué que d’aller vers la lumière via les ténèbres. Pour ma part, je n’ai pas trouvé de raccourcis.
Il faut s’accrocher, aimer la vie très fort, et sans doute avoir un peu d’estime et d’amour pour soi même, sinon gare aux abîmes.
Les abîmes, les failles en soi, on les rencontre, il n’y a pas de possibilités d’y échapper. Après, on peut trinquer avec soi même, avoir confiance parce que ce dangereux voyage nous aura appris de quoi, nous sommes capables.
Est il possible de se réconcilier avec un dur passé, avec celui ou celle que nous avons été ?
Je pense que oui, mais sincèrement je me serais bien passée de tout ça, mais les regrets ne servent à rien. Le positif que j’en ai tiré, est d’avoir découvert que j’étais courageuse et résistante.
Je pense que les sports que j’aimais m’ont empêché de sombrer et m’ont permis d’affronter la solitude et le désespoir.
Le corps trinque, seulement les sociétés occidentales ne voient pas le corps de l’être humain comme un sanctuaire en possession d’un « coffre fort intime », et doué d’une mémoire traumatique. Le corps est une espèce de machine qu’il faut rafistoler, par la chirurgie, les médicaments. Tout cela est vu au travers de la science, du rationnel, alors que notre corps est intelligent, intuitif et instinctif.
Le corps en occident est un objet de représentation. Pourtant, ce corps peut nous aider dans bien des cas. Il est nécessaire de l’apprivoiser, d’apprendre à l’écouter.
Notre corps sait des choses que la raison nous empêche d’entendre.